18/11/2024
Après 41 ans d’absence, Las Vegas a réintégré le calendrier F1 l’année passée avec un tracé spectaculaire de 6,2 km, empruntant l’emblématique Strip. Formée de dix-sept virages, cette nouvelle piste constitue une nette amélioration par rapport à l’originelle sur le parking du Caesars Palace, où un circuit improvisé de 3,6 km avait accueilli le dénouement des saisons 1981 et 1982.
Alors que nous nous apprêtons à retrouver Las Vegas plus tard cette semaine, le Nevada marquera pour BWT Alpine Formula One Team la troisième étape états-unienne de l’année, après Miami et Austin. Si l’intérêt des Américains pour le sport s’est récemment accru, les États-Unis possèdent une riche et longue histoire avec la Formule 1. Voici un bref récapitulatif des différents lieux visités…
Dans les années 1950, la première décennie du Championnat du Monde nouvellement créé, les 500 miles d’Indianapolis mettaient des points en jeu pour les pilotes. Ce n’est toutefois qu’en 1959 que le premier Grand Prix des États-Unis a été organisé à Sebring (Floride) avant de déménager dès l’année suivante à Riverside (Californie).
L’épreuve trouvait son premier foyer durable sur un circuit pittoresque près de Watkins Glen, dans le nord de l’État de New York. Chaque automne dès 1961, le « Glen » était présent au calendrier F1, et ce jusqu’en 1980. Dans les années 1960, la victoire y était particulièrement prisée puisque les dotations financières dépassaient celles de nombreuses courses européennes de l’époque. Le déclin de l’événement à la fin des années 1970 coïncidait cependant avec l’essor d’une nouvelle destination sur la côte ouest.
Course urbaine à la monégasque, le Grand Prix de Long Beach attirait les stars d’Hollywood avec son tracé empruntant l’emblématique Shoreline Drive, où le Queen Mary est amarré de manière permanente. Forte de ce succès, la F1 expérimentait aussi plusieurs circuits en ville avec Dallas (1984), Détroit (de 1982 à 1988) et trois éditions à Phoenix dans l’Arizona de 1989 à 1991. Loin de séduire les foules, cette dernière allait mener la F1 à s’absenter des États-Unis pendant huit ans.
En 2000, Indianapolis signait le retour de la Formule 1 aux États-Unis avec un tracé reprenant une partie du célèbre ovale de 2,5 miles. L’édition inaugurale rassemblait plus de 200 000 spectateurs, mais une controverse liée aux pneumatiques réduisait le plateau à seulement six voitures en 2005 avant le retrait d’Indianapolis du calendrier.
Piste ultramoderne construite près d’Austin (Texas), le Circuit des Amériques accueillait son premier Grand Prix des États-Unis en 2012 et a réussi à mêler infrastructures de classe mondiale et concerts musicaux pour raviver l’attrait du public pour la F1. L’enthousiasme pour le sport n’a fait que s’intensifier depuis, culminant avec l’arrivée de l’Autodrome international de Miami, devenu le onzième site états-unien à être le théâtre d’une course de Formule 1 en 2022.