14/09/2023
BWT Alpine F1 Team se compose de nombreux départements dotés de personnes talentueuses et aux compétences spécialisées. Toutes contribuent à la performance générale de l’équipe.
L’un des secteurs les plus souvent oubliés est peut-être le bureau chargé du recrutement tout en devant répondre aux besoins des plus de 900 membres de l’écurie au sein de l’usine d’Enstone.
Présente à Enstone depuis l’ère Lotus, Sophie Baker œuvre au sein du département des ressources humaines d’Enstone en tant que partenaire commerciale en RH – Bien-être.
Engagée activement pour la promotion des femmes en F1, Sophie était ironiquement loin de savoir qu’elle se destinait à une carrière en sport automobile.
« J’ai suivi une formation universitaire en santé et soins de santé et j’essayais de trouver ce que je voulais faire de ma vie », se souvient-elle. « Je suis arrivée en 2014 en tant qu’administratrice de bureau en apprentissage. Le poste avait été publié par une autre entreprise. J’ai tenté ma chance, et j’ai été surprise de voir que c’était effectivement quand j’ai eu plus d’informations et l’adresse ! »
« J’ai grandi à Enstone. Je me souviens d’une visite à Whiteways avec un groupe de jeunes agriculteurs, à l’époque où l’écurie évoluait sous la bannière Renault. Je savais donc qu’il y avait une équipe basée ici. J’ai toujours eu un intérêt pour la F1, nous la regardions à la télévision avec ma famille, mais je n’aurais jamais imaginé travailler dans cette industrie. »
« J’ai commencé comme administratrice de bureau, puis on m’a proposé un poste d’administratrice RH un an plus tard. Ma promotion suivante a eu lieu en 2019 pour devenir chargée de projets RH. J’ai récemment été promue partenaire commercial en RH, avec un accent spécifique sur le bien-être. »
À ses débuts, le service RH d’Enstone ne comptait que trois personnes. Le rachat par Renault fin 2015 a entraîné une augmentation des effectifs qui se poursuit encore au fil de la croissance de l’équipe.
Le département est aujourd’hui composé par onze collaborateurs, dont trois dédiés aux talents et au recrutement. Les huit autres, dont Sophie, s’impliquent davantage dans les besoins des membres de l’écurie tout en devant également cibler de potentielles recrues à long terme.
« Mon périmètre est assez large », confie-t-elle. « Je m’occupe de missions générales en ressources humaines au quotidien, mais à l’heure actuelle, je me concentre principalement sur notre programme de formation professionnelle. Nous avions soixante étudiants l’an dernier et quelques autres nous ont rejoints cette année ! »
« Je suis impliquée de la préparation de l’annonce à l’organisation du département et du rôle dans lequel chaque étudiant travaillera afin de l’aider au mieux dans sa future carrière. Je passe aussi une grande partie de mon temps à me concentrer au bien-être des collaborateurs. Nous venons de mettre en place un nouveau programme pour aider tous ceux qui travaillent ici à en faire un endroit où il est toujours meilleur de travailler, en veillant à ce qu’ils se sentent partie intégrante d’une équipe. »
Le bien-être prend de plus en plus d’importance, chaque entreprise ayant la responsabilité de prendre soin de ses employés. L’univers de la F1 peut être particulièrement stressant en raison de l’engagement demandé et de la pression constante pour garantir la compétitivité des voitures.
« C’est un travail très dur », rappelle Sophie. « Tous ceux qui travaillent ici font beaucoup d’heures. Vous constatez que tout le monde est vraiment impliqué. Et ils le font parce qu’ils aiment cela et qu’ils veulent gagner. Je ne crois pas que beaucoup de gens feraient autant d’heures que nous ! »
« Nous soutenons plusieurs événements liés au bien-être tout au long de l’année, sur des sujets comme la santé mentale. Nous organisons des séminaires et ce type de choses. Nous avons dix-neuf secouristes en santé mentale sur place, et j’en fais partie. Nous sommes là si quelqu’un a besoin de parler à quelqu’un. Nous pouvons le guider dans la bonne direction et lui assurer qu’il bénéficie du soutien nécessaire. Nous suivons tous une formation pour nous assurer de connaître les signaux à surveiller afin d’offrir les meilleurs conseils. »
Il est également important de s’assurer que les familles des collaborateurs se sentent impliquées dans l’équipe et Sophie organise chaque année un événement devenu incontournable.
« Nous avons une journée portes ouvertes », explique-t-elle. « Nous invitons nos collègues à venir avec leur famille et leurs amis pour qu’ils puissent voir ce que leur proche fait. Nous avons de nombreuses activités tout au long de la journée avec des visites d’usines, des expositions dans les départements et des animations pour les enfants. Les gens passent tellement de temps ici qu’ils aiment pouvoir montrer ce que nous faisons. Nous commençons également à travailler davantage sur la communication interne pour sensibiliser et célébrer des étapes majeures, comme les anniversaires ou l’ancienneté dans l’entreprise pour que tout le monde soit au courant de ce qu’il se passe. »
L’année dernière, l’équipe a lancé le programme Rac(H) er visant à porter le pourcentage de collaboratrices de 12 à 30 % d’ici cinq ans. Sophie est étroitement impliquée dans ce projet.
« Nous organisons des événements scolaires sous l’égide de Rac(H) er », détaille-t-elle. « Lors de la Journée internationale des femmes ingénieures, nous avons accueilli en juin vingt-neuf étudiantes d’écoles secondaires et d’une école primaire locales pour qu’elles échangent avec des ingénieures, visitent Enstone et accomplissent certaines missions. Nous en avons eu une autre pour la Journée internationale des droits de la femme. Je m’occupe de la logistique de ces événements, donc je prends contact avec les écoles pour tout organiser. »
« Nous cherchons toujours à attirer plus de femmes en F1 et en ingénierie, mais il est également important de faire savoir aux gens qu’il y a un travail ici dans tous les secteurs. Si quelqu’un s’intéresse aux voyages, nous avons une agence spécialisée. Si quelqu’un aime le marketing, il y a le département marketing. Il n’est donc pas nécessaire d’être ingénieur. Si vous avez un intérêt spécifique, il y a probablement un emploi pour vous ici. »
« Je participe également à notre programme de mentorat pour jeunes femmes lancé au mois d’avril. C’est une bonne chose d’en faire partie. Elles passent par un processus de candidature, elles se voient toutes affectées à un mentor ici, et elles ont des contrôles réguliers où leur mentor peut offrir ses conseils sur place. »
Sophie a vu l’équipe s’agrandir considérablement au fil de ses années à Enstone, avec actuellement plus de 900 collaborateurs, et encore plus à venir alors que l’écurie continue de se construire pour l’avenir.
« Il fut un temps où l’on connaissait tout le monde, mais c’est un peu plus difficile maintenant », sourit-elle.
« On voit toutefois beaucoup de visages, donc on se reconnaît même si on n’a pas toujours le nom. Comme j’envoie beaucoup de messages et que je suis impliquée dans beaucoup de choses, je pense que les gens ont tendance à me reconnaître quand bien même je ne les connais pas… Donc ils viennent parfois en disant : “Je cherche Sophie !” »