09/05/2023
Membre de l’Alpine Academy, Victor Martins a effectué ses premiers tours de roues au volant d’une Formule 1 ce lundi 8 mai dans le cadre de son premier test destiné aux jeunes pilotes avec BWT Alpine F1 Team. Nous l’avons rencontré la semaine dernière en pleine préparaton de son roulage sur l’emblématique Autodromo Nazionale Monza avec l’A521 victorieuse en Grand Prix.
Comment vous sentez-vous à l’approche de vos premiers essais en F1 ?
Je suis clairement excité. La Formule 1 a toujours été mon rêve, mais c’est davantage un objectif maintenant. Ce sera la première fois que je piloterai et ressentirai une F1 et le faire avec Alpine est vraiment spécial. Je travaille avec l’équipe depuis six ans et j’ai attendu cette chance, donc je profiterai de chaque seconde. En ce moment, j’apprécie les préparatifs, comme le moulage de mon baquet et le temps au simulateur pour maximiser mon roulage. J’adore tout cela.
Avez-vous fait un entraînement physique spécifique en vue de votre test ?
Je suis convaincu que je suis parfaitement préparé. Je me suis toujours dit qu’il fallait être prêt le jour où Alpine viendrait me voir pour me confier une F1. Je le suis. Je travaille déjà beaucoup pour être fin prêt physiquement dès que l’occasion se présente, donc je n’ai rien changé pour être honnête. J’ai juste suivi mon processus habituel et poursuivi le travail entamé depuis plusieurs années.
Selon vous, quel sera votre plus grand défi ?
En profiter au maximum. Quand c’est la première fois, il y a beaucoup de pression. Vous voulez montrer à l’écurie que vous êtes assez bon, mais on doit aussi mettre ça de côté et savourer un peu le moment. Mon plus grand défi sera tout simplement d’être dans l’instant et de profiter de mon premier roulage en F1. Travailler avec autant de personnes sera également différent de ce dont je suis habitué, mais tout se résume à prendre du plaisir, à faire ce que je sais faire et à appliquer tout ce que j’ai appris dans les catégories inférieures.
Quel sera votre but principal tout au long de ce lundi au volant ?
Maximiser mon temps de piste et avoir de bonnes sensations avec la voiture. Faire autant de tours que possible et en apprendre un maximum sur le fonctionnement de l’équipe. Parfois, vous pouvez être rapide sans être totalement à l’aise, donc mon objectif est de me sentir bien. Je sais que la vitesse et les résultats suivront si je le suis. Ensuite, comme je l’ai dit, je veux profiter du moment et travailler autant que possible pour savoir que j’ai maximisé la journée et appris tout ce que je pouvais en repensant à ces tests.
Que faites-vous pour vous préparer mentalement et vous assurer d’être fin prêt ?
C’est un peu comme sur le plan physique. Je travaille là-dessus depuis plus de cinq ou six ans, presque depuis que je suis en karting. Mentalement, je dirais que je suis prêt à relever le défi. C’est un peu un challenge. Ce n’est pas une évaluation, mais en fin de compte, Alpine me donne la chance de montrer que je suis assez bon. J’en suis conscient, et c’est une nouvelle assez importante à digérer, mais ce ne sera pas plus difficile que de décrocher le titre en Formule 3. Même si la pression n’est pas la même, je suis totalement prêt.
Quel a été le soutien d’Alpine dans le processus de préparation de ces essais ?
C’était génial. J’ai déjà fait beaucoup de simulateur, donc je le connais assez bien pour pouvoir maximiser mes préparatifs. J’ai suivi des cours d’ingénierie auprès de l’écurie et j’ai beaucoup rencontré les ingénieurs dans le cadre de ma préparation. Nous avons passé en revue tous les systèmes et boutons que je dois connaître sur la voiture, mais aussi tous les aspects pouvant offrir de meilleurs retours ou ajustements pour l’équipe. Alpine m’a soutenu tant sur le plan mental que physique grâce à ma place dans l’Academy. Cela m’a aidé à gérer mes saisons en Formule 3 et en Formule 2, donc je me sens prêt et j’ai tout le support que j’attendais.
Parlez-nous du moulage de votre baquet…
Le moulage du baquet s’est déroulé sans problème. Il y a beaucoup de gens ayant beaucoup d’expérience qui s’occupent de vous, donc ils savent comment vous installer et vous guider à travers tout ce qui est essentiel pour l’ajuster parfaitement. C’était fluide et je me suis tout de suite senti à l’aise. Vous ajustez quelques détails comme les harnais et la position de la direction, mais le moulage est immobile. Vous ne pilotez pas, donc c’est sûr que je découvrirai sûrement quelques changements à faire une fois en piste. J’ai juste hâte d’en prendre pour la première fois le volant maintenant.
Qu’avez-vous pensé de votre préparation au simulateur cet après-midi ?
C’était une bonne préparation. C’est le genre de préparatifs absolument nécessaires avant une journée dans une Formule 1 avec laquelle vous n’êtes pas familier. C’est toujours bien d’être parfaitement prêt pour maximiser le temps de piste et acquérir un maximum d’expérience et d’apprentissages. Nous avons passé en revue toutes les procédures, le plan de roulage et tout ce que je dois savoir sur le volant et le fonctionnement de l’équipe. Nous avons vu comment gérer un run avec les systèmes de la voiture, ce que je dois changer et tous les boutons, qui sont les mêmes au simulateur que dans la vraie monoplace. C’est une phase vraiment importante avant d’être réellement en piste. Du côté du pilotage, c’est vraiment bien pour moi. Même si j’ai de l’expérience au simulateur dans sa configuration F1, nous avons analysé où je pouvais faire mieux et où je pouvais modifier mon approche pour certains virages comme je ne suis pas habitué à une F1. Il y aura quelques changements par rapport à la Formule 2. Je me sens plus à l’aise avec l’A521 avec cette préparation, donc c’était crucial pour m’aider à maximiser ce lundi de tests.
Après ses essais effectués en début de semaine, Victor se tourne dorénavant vers la triplette de manches européennes en Championnat FIA de Formule 2 qui commencera avec la cinquième manche du calendrier à Imola (18-20 mai).