LA CHRONIQUE DE BRUNO FAMIN

22/05/2024

Le début de saison n’a été simple pour personne chez BWT Alpine F1 Team même si nous ne nous attendions pas à un bon départ.

 

 

Nous étions très prudents lors de la présentation de la voiture. Cependant, c’était quand même un choc d’être en dernière ligne à Bahreïn. Nous avons vu de bonnes choses depuis, avec une belle réaction de la part de l’équipe pour accélérer les évolutions et la réduction de la masse de la monoplace vers la limite minimale.

 

 

Et nous avons pu le faire plus tôt qu’initialement prévu grâce au travail de tous à l’usine. Le point positif est que les pièces apportées à Shanghai ont fonctionné. Ce ne sont pas des améliorations majeures, mais ce que nous avons vu en piste était au moins conforme à nos simulations.

 

 

Nous avons apporté quelques modifications à la structure technique. Pour la première fois, nous avons trois directeurs techniques pour l’aérodynamique, l’ingénierie et la performance. Cela nous permet d’avoir une structure beaucoup moins verticale et de pouvoir travailler beaucoup plus en parallèle, avec des échanges entre eux.

 

 

La deuxième étape était l’arrivée de David Sanchez. Celle-ci n’est pas contradictoire avec la première, car tout le monde savait qu’il y avait de la place pour quelqu’un avec l’expérience et les compétences nécessaires pour mener les équipes techniques.
Sa disponibilité était une réelle opportunité. Nous avons agi rapidement et nous sommes impatients de collaborer.

 

 

David a un profil très axé sur la performance et l’aérodynamique. Il a régulièrement contribué à des podiums et des victoires pour d’autres écuries dans un rôle lié à la performance et il avait auparavant acquis de l’expérience dans l’aérodynamique. Il s’est construit ses propres compétences, et celles-ci représentent un excellent ajout à l’équipe sur le plan de la performance et de l’aérodynamique.

 

 

Il apporte un regard neuf pour évaluer où nous en sommes, quels sont nos bons points et les faibles, sur lesquels nous devons travailler et nous renforcer le plus vite possible.

Nous avons encore beaucoup de choses à améliorer, sinon nous ne serions pas où nous en sommes. Nous avons beaucoup à améliorer dans nos processus et dans la manière dont nous exploitons nos outils. Et nous savons que nous devons améliorer certains d’entre eux. De bonnes nouvelles arrivent, notamment le nouveau simulateur d’Enstone en fin d’année.

 

 

Comme je l’ai dit, je suis très content de la réaction de l’équipe après un début de saison très difficile. Je n’ai vu personne baisser les bras, vraiment. Encore une fois, l’un des points positifs est la façon dont l’écurie a su continuer à tout donner, convaincue que nous ne pouvions pas en rester là et déterminée à se battre. Nous ne sommes ni à notre place, ni là où nous le devrions.

 

 

Esteban et Pierre ont été d’un très grand soutien, toujours positifs pour nous pousser à faire plus, à faire mieux. C’est vraiment quelque chose que tout le monde dans l’équipe et moi apprécions de leur part.
Bien sûr, personne ne peut se contenter de marquer un point. Je suis toutefois content de la dynamique que nous construisons tous à Enstone, toujours avec le soutien de Viry, en travaillant de plus en plus ensemble pour améliorer la gestion de l’énergie et le package entier.

 

 

Et il y a encore une marge de progression avec de simples améliorations. Pour être honnête, quatre ou cinq équipes sont très loin devant sur la grille cette année. Ce groupe de tête récoltera la majorité des points, mais la sixième place n’est pas très loin. C’est pour cela qu’il est très important de pouvoir prendre des points chaque fois que cela est possible.

 

 

Certains de nos concurrents y sont arrivés, mais quelques points peuvent faire une grande différence au classement en fin d’année. Tout le monde comprend donc que nous devons nous battre pour chaque point, et c’est ce que nous allons faire. Il est évident que ce n’est pas l’objectif premier de l’équipe, nous comptons évoluer beaucoup plus haut sur la grille.

 

 

Nous savions qu’Imola serait difficile. Nous avons une monoplace assez différente des autres, basse et raide, et ce circuit est très bosselé.

 

 

La surprise était d’être meilleurs que prévu en qualifications avec les deux voitures en Q2. En course, nous manquions tout simplement de rythme. Et quand c’est le cas très tôt en course, vous devez composer avec les drapeaux bleus et vous perdez encore plus de temps.

 

 

Nous avons tenté une stratégie alternative avec Pierre, en partant en tendres, au cas où quelque chose arriverait. Avec les bacs à gravier tout autour de la piste, peut-être qu’une intervention de la voiture de sécurité serait nécessaire et nous aurions pu bénéficier d’un arrêt gratuit, mais rien de cela ne s’est produit.

 

 

Nous étions donc coincés derrière, manquant de rythme, incapables de dépasser les voitures devant, et en difficulté pour défendre face à celles derrière. C’était une course très longue, mais nous avons encore des leçons à en tirer, et un point positif, avec de très bons arrêts aux stands comme c’était déjà le cas à Miami. Trois arrêts en deux secondes et demie montrent nos grands progrès dans ce domaine. Nous avons travaillé dur sur ce sujet durant l’hiver et sur les circuits et je suis ravi que cela porte ses fruits.

 

 

Avec l’arrivée de David et de son regard neuf à Imola, nous avons une excellente occasion d’analyser en profondeur la monoplace pour nous assurer de progresser.

 


Monaco sera très atypique. Nous avons besoin de circonstances particulières, comme l’an dernier. En fait, nos deux podiums l’année passée ont été acquis dans de telles circonstances, Monaco et Zandvoort, des conditions à moitié pluvieuses. Cela pourrait nous aider de revivre cela, mais la réalité est que nous devons développer une voiture de course plus rapide. Bien sûr, nous ferons tout notre possible pour obtenir le meilleur résultat, mais nous nous fixons des attentes modestes compte tenu de la situation actuelle.

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